La gastronomie québécoise : de l’identité à la valorisation

| Consultations

La première édition des Rendez-vous du GastronomiQc Lab s’est déroulée le 29 octobre dernier à l’ITHQ. Tenue sous le thème des consultations effectuées par le GastronomiQc Lab et des projets de recherche en découlant, cette rencontre a été l’occasion de présenter les conclusions de la démarche.

Puisque l’un des objectifs du GastronomiQc Lab est de soutenir l’industrie liée à la gastronomie, une de ses premières actions a été d’organiser une série de consultations auprès des acteurs du milieu. Elles ont débuté en 2017 par des rencontres en petits groupes et se sont poursuivies en 2018, d’abord par un forum de discussion en ligne, puis par la tenue d’un hackathon, le 26 mars à l’ITHQ. La démarche a permis de réunir des chefs, des restaurateurs, des transformateurs, des producteurs et des chercheurs afin de connaître leurs opinions, leurs enjeux et leurs besoins. Nous commençons aujourd’hui une série d’articles afin de vous transmettre l’information qui en est ressortie.

L’identité de la gastronomie d’ici

Une des toutes premières questions posées à nos participants fut de définir ce qui distingue la gastronomie québécoise, une question difficile quand on sait que la définition de la gastronomie elle-même prête à la controverse! Chefs, restaurateurs, transformateurs, producteurs et chercheurs se sont tout de même prêtés au jeu. Selon eux, la gastronomie québécoise est évolutive, en constante mouvance, jeune et effervescente. Elle se distingue des autres gastronomies par son côté terre-à-terre, accessible, sans snobisme, à la fois festif et familial. La gastronomie d’ici est très influencée par la saisonnalité des produits et puise dans son terroir. Les différents intervenants s’accordent également pour dire que la gastronomie québécoise est locale, mais inclusive : consciente de ses racines, tout en demeurant perméable et ouverte aux influences extérieures. 

Toutefois, pour certains, la gastronomie québécoise est toujours à la recherche de son identité propre et de ses ingrédients distinctifs.

Des piliers pour valoriser l’industrie

S’il n’y a pas de consensus ferme sur l’identité de la gastronomie québécoise, les participants s’entendent sur trois grands piliers de valorisation collective des secteurs de la restauration, de la production et de la transformation :

  1. Éducation du public : priorité d’informer le public sur les produits locaux et leur utilisation, leur provenance, leurs caractéristiques distinctives, surtout au niveau de la qualité.
  2. Accès aux produits locaux : s’assurer de la disponibilité pour la vente, mais aussi garantir l’approvisionnement pour les transformateurs et les restaurateurs.
  3. Réglementation efficace : les besoins se situent au niveau des appellations contrôlées ou des termes valorisants, de la modulation des règlements sur les produits sauvages, la préparation culinaire et la distribution, en passant par la traçabilité des produits.

Beaucoup de défis ont été rapportés, notamment le peu de place accordée aux produits locaux dans les supermarchés et les problèmes de distribution de certains produits d’ici, dont les poissons et les crustacés.

L’ensemble des intervenants consultés sont d’accord qu’une vision collective et le partage des ressources sont nécessaires pour assurer le succès de tous.

Suivez-nous au cours des prochaines semaines alors que nous vous dévoilerons ce que les participants consultés nous ont dit de leurs défis et leurs enjeux ainsi que de leurs besoins en nouvelles connaissances!